Un Domaine chargé d'histoire
Extraits d'archives...
* " ...Une centaine d'année avant notre ère, les Romains poursuivant leur invasion pacifique , créèrent des routes dans le sud de la Gaule.
A partir de Capestang, les romains feront tracer à travers une région qui prendra le nom de Minervois (pays de la Déesse de la Sagesse), la Via Tolosana qui rejoindra directement Toulouse.Pendant tout le moyen âge, la vieille voie romaine, entre Salon et St Jean Pied de Port, prendra dans tout le midi de la France un nom occitan: "Camin Roumieu"
A Pouzols, le gué du Répudre appelé désormais "La Bégude" deviendra un passage obligé et une étape essentielle.
Dans les environs immédiats, plusieurs logis (hostelleries) accueilleront pendant des siècles les pêlerins et voyageurs à pied ou à cheval qui y trouvent moyennant redevance, abris, nourriture, repos et réconfort pour eux mêmes et leurs animaux.
L'un d'eux qui a pour enseigne "le coq d'or" (actuellement le Domaine de " Crèva-Tinas), fournit le coucher et le vivre.Il s'ouvre sur un cabaret (une cour fermée pour abriter les bêtes) comprenait le logis, une maison, des étables, un four, un ferratjal, un ouit et un moulin à huile.(...)
En 1466, Bernard de Latenai épouse en l'église paroissiale de Pouzols, une riche héritière nommée Blanche. Elle apporte dans cette famille les immeubles situés à la Bégude, un lieu où le monastère de Fontfroide paercevait les droits de leude.(...) En 1707, Simon de Latenai cède à Jean Calvet le logis lui appartenant, qui relève de l'Abbaye de Fontfroide "
Charles de Fournas, à Pouzols - septembre 2015
*... En 1905, Les évênements "spéciaux" de Pouzols ont donné au Domaine, son nom d'aujourd'hui :
"Crèva-Tinas" : "Ils ont crevé les barriques"
Mercredi 14, journée de pluie, journée calme.
Jeudi
15, rappel des troupes et arrivée de 30 gendarmes et 12 dragons commandés
par un Lieutenant de gendarmerie.
Le vendredi 16 à 9 heures du matin, nouvelle réunion des propriétaires avec la
délégation ouvrière. Le sieur FERVAL de Cuxac, explique article par article la "beauté" des revendications ouvrières. Pour mettre fin au conflit, les propriétaires décident de donner deux litres
de vin par jour du 1er mars au 30 juillet, mais cela ne suffit pas. Le sieur FERVAL n'arrive pas à convaincre les propriétaires sur les autres articles; il ne répond plus des troubles qui peuvent
survenir et l'émeute va toujours grandissant.
Cette menace de FERVAL qui n'avait pas été prise en considération fut suivie
de l'acte de vandalisme commis la nuit suivante du 16 au 17. Pendant la nuit du vendredi au samedi, la cave de Jules FERRAN , située
à environ 300 mètres du village, fut le théâtre d'un acte inqualifiable. Des émeutiers, en nombre, montent sur la toiture, en démolissent une partie pour se frayer un passage et pénètrent dans la
cave . Ils ouvrent le portail pour faire entrer ceux qui font le guet, referment. Ils enlèvent les manchons en se servant de la clé du propriétaire; ils ouvrent tous les foudres, introduisant un
bâton dans chaque clapet, ayant soin, pour ne pas se mouiller, de commencer par le foudre du fond, le plus éloigné du portail. 676 hectolitres de vin sont ainsi répandus sur le sol, la rivière
Répudre passe à proximité de celle-ci. On a recueilli à 6 ou 700 mètres en aval un échantillon de liquide ayant encore très bon goût.
Ce samedi 16, un poste de grévistes établi chaque jour à 20 mètres de la maison de Jules
FERRAN est porté à 150 mètres plus loin sur le même chemin. La nouvelle connue, la constatation du délit fut faite par M. le Maire et le Lieutenant de gendarmerie. Le parquet fut aussitôt
prévenu. Cette cave isolée fut choisie par les grévistes pour accomplir un pareil acte afin de terroriser les autres propriétaires et les forcer à accepter toutes leurs revendications. L'officier
de gendarmerie reconnaissant alors qu'il avait à faire à des émeutiers dangereux, ordonna, après cet acte, des patrouilles pendant la nuit, mesure de prudence qui aurait dû être prise plus
tôt.
Depuis 1995, le Domaine a donc retrouvé ses vocations d'origine:
L'accueil, l'hébergement, la vigne et le vin.